Si vous possédez un site web français, vous êtes-vous déjà posé la question de sa pertinence à l’international ? Exemple, si vous avez un blog pertinent sur un thème bien précis ou à fortiori si vous gérez un site e-commerce qui livre à l’international (même partiellement), avez-vous imaginé le potentiel que pourrait représenter une audience internationale ? Car le marché français est tout petit, en comparaison du marché européen dans sa globalité, du marché américain, asiatique, etc.
Le déploiement à l’international est un vecteur de croissance très important, mais bien entendu, rien n’est simple et les contraintes sont nombreuses, en commençant par votre site web. Car il va de soit qu’un allemand, un américain ou un portugais aura du mal acheter vos produits si le site n’est pas proposé dans sa langue et pire encore, s’il est incapable de trouver ce dernier sur les moteurs de recherche.
La traduction des contenus
Vous espériez utiliser des services tels que Google Trad ou Bing Translator ? Vous pouvez immédiatement oublier cette option. Si vous ne prévoyez aucun budget pour la traduction de vos contenus, ne jetez pas votre argent par la fenêtre en vous lançant dans le développement international de votre site.
Si l’internaute arrive sur votre site (car vous l’avez bien construit, bien référencé) mais que le contenu est mal traduit, il y a peu de chances que votre prospect poursuive l’intégralité du tunnel de commande. Des contenus bien rédigés, au-delà d’apporter une information pertinente à l’acheteur, font partie des critères de réassurance qui vont conforter l’internaute dans son intention d’achat.
Pour traduire vos contenus, vous pouvez soit faire appel à une agence de traduction (Translated.net s’est par exemple spécialisée dans ce type de prestation, voir https://www.translated.net/fr/) ou bien, si vous disposez des ressources en interne, faire traduire ces contenus par des collaborateurs natifs de la zone visée. Mais dans ce cas, attention, on ne s’improvise pas traducteur, c’est un vrai métier. La solution de l’agence de traduction est donc en général l’option à privilégier.
Le choix de la structure
Le référencement d’un site à l’international est une tâche bien particulière que ne maîtrisent pas tous les consultants SEO. La première question à se poser concerne la structure. En effet, vous devez opter pour un nom de domaine unique par zone, un domaine unique mais un sous-domaine par zone ou bien des sous-dossiers.
Un domaine par site
Si vous optez pour une extension particulière pour chaque zone ciblée, .be pour la Belgique, .co.uk pour le Royaume-Uni, .it pour l’Italie, etc. vous aurez la possibilité de gérer chaque site indépendamment. En revanche, il vous faudra populariser (apporter des liens) vers chacun de ses sites car ils ne bénéficieront pas du poids SEO du domaine principal. D’autre part, cela implique la maintenance d’autant de sites que de zones ciblées. Et pour terminer, cela implique également que votre nom de domaine soit disponible dans toutes les extensions souhaitées.
Un sous-domaine par site
Dans ce cas, on conserve le domaine principal et chaque zone disposera d’un sous-domaine dédié : it.monsite.fr, es.monsite.fr, de.monsite.fr, etc. C’est une solution intermédiaire qui permet de ne pas investir dans des dizaines de noms de domaines différents, mais qui se rapproche finalement beaucoup de l’option précédente. En effet Google a montré à maintes reprises que les sous-domaines ne bénéficiaient pas automatiquement du poids SEO du domaine principal.
Un dossier par zone
C’est à la fois la solution la plus économique et aussi la plus intéressante d’un point de vue SEO car elle permet à toutes les pages du site, donc à tous les sous-dossiers, de profiter du poids SEO du domaine principal. En revanche, cela implique une gestion des contenus bien particulière au sein du CMS et un paramétrage très précis.
Cas particulier : si votre site est actuellement en place sur une extension géolocalisée (exemple .fr), vous aurez beaucoup de mal à vous positionner sur les versions internationales de Google (google.com, google.es, etc.). Dans ce cas, vous avez soit la possibilité de migrer votre site sur une extension générique (.com idéalement, sinon .net, .info, etc.) auquel cas vous aurez le choix des 3 options précédentes, soit vous serez contraint d’opter pour la solution : une zone = un domaine.
Sans entrer dans les détails techniques, pensez à utiliser les balises hreflang ainsi que toutes les possibilités offertes par Google Search Console. Pour aller plus loin, voici un excellent article de Benjamin Thiers sur le blog de SEMrush : Sous-domaines, répertoires, ccTLD : quelle stratégie de référencement international ?